Post mortem de ton business. Plus de 50% des startups et PME ne passeront pas le cap des 5 ans. Avant cela, à 3 ans, seules 67% d’entre elles auront survécu. Si vous voulez innover et vous lancer dans le monde de l’entrepreneuriat, il faut accepter les risques qui vont avec. Mais y a-t-il un moyen de réduire les risques ?
En règle générale, s’inspirer de l’exemple – voire des erreurs – des autres, aide à ne pas tomber dans des pièges relativement simples tout en accélérant l’apprentissage de cette nouvelle vie. Peu importe votre expérience et votre histoire, lancer une société prend du temps. Quant à lancer une société à succès, cela prend bien souvent racine sur le terreau de vos erreurs et échecs passés.
Alors, quelles sont les raisons des échecs des startups ? En vous attachant à les identifier et à les comprendre, vous pouvez définir les pièges à éviter et les axes de succès potentiels. J’ai donc listé pour vous 20 raisons majeures d’échec des startups. Certaines sont relativement simples. D’autres pourraient vous surprendre. Utilisez ces informations pour évaluer votre propre stratégie, définir votre situation ainsi que les problèmes à éviter.
Alors est-ce que vous aviez conscience de ces 20 raisons d’échec ?
1. Un marché inexistant
Lancer une startup, vendre un produit. Très bien. Encore faut-il avoir un marché (une clientèle potentielle et intéressée). Les sociétés qui réussissent répondent habituellement à un besoin exprimé par leurs utilisateurs.
2. Plus d’argent …
Entre le manque d’argent initial et la nécessité de réussir (à vendre) pour survivre et, à l’inverse, le fait de disposer de fonds largement suffisants, l’argent est au coeur de tous les problèmes. Pas assez d’argent, une levée ratée et c’est la fin. A l’inverse, réussir une levée et disposer de (trop de) fonds est également un risque d’échec fort. Entre dépenses superficielles et mauvaise gestion.
3. Pas la bonne équipe
Un manque d’expertise ou de motivation et c’est la course à l’échec. De la même manière une équipe qui ne partage pas la même vision va tirer la société et les priorités dans diverses directions pour, au final, n’aller nulle part.
4. La concurrence
Certes la concurrence fait partie du jeu. Pour aller plus loin, à mon sens, si vous n’avez pas de concurrent(s), vous n’avez pas de marché. Cependant, la concurrence doit vous pousser à vous et à les dépasser. Sinon, elle vous dépasse et ne vous laisse que les miettes pour subir une mort lente.
5. Les prix
Bien sûr vous pouvez développer le meilleur des produits, cependant, si vos coûts sont à la mesure de la qualité, vous courez le risque de ne pas être en ligne avec le marché et de faire face à des performances de ventes (et revenus) qui ne suivent pas.
6. Un produit pas fini
Avec le développement de l’approche “lean startup”, le concept de MVP (Most Viable Product) a pris de l’importance. Il ne s’agit pas de lancer un produit fini mais un produit “acceptable” pour tester/valider l’adoption par le marché puis améliorer le produit une fois ces certitudes acquises. Avec un seul problème : si le produit ou les fonctionnalités ne sont pas suffisamment finis, il est facile d’imaginer l’adoption se transformer en rejet. Et vous ne disposerez pas nécessairement d’une seconde chance.
7. Pas de business model
Disposer d’une idée de génie ou d’un produit révolutionnaire ne sert à rien. Si vous n’avez pas un plan et une stratégie pour monétiser votre produit vous courrez à votre perte. Au-delà de l’idée, structurez votre entreprise et vos canaux de revenus.
8. Un marketing défaillant
L’erreur que font nombre de fondateurs est de considérer leur produit – à juste titre – comme le meilleur. Toutefois, bon, beau ou pas, un produit ne se vend pas tout seul. Aussi brillant soit-il, le public (et les clients) ne vont pas le découvrir, miraculeusement, par eux-mêmes. Tout comme les ventes, planifier le marketing est crucial. Pas nécessairement en termes de moyens mais en termes de définition des audiences, des canaux pertinents, etc…
9. Pas d’écoute client
Oui une startup est toujours « à fond” et n’a pas nécessairement de temps à consacrer à toutes les taches. Toutefois, rester à l’écoute de vos clients et répondre à leurs demandes, remarques voire critiques est crucial. En particulier à vos débuts quand ceux-ci ne sont pas nécessairement nombreux mais vous apportent un début de revenu et, surtout, des informations d’usage et des détails de leurs besoins.
10. Un mauvais timing
Dans une certaine mesure, la chance va également jouer son rôle ici. Cependant, lancer un produit trop vite ou bien trop lentement peut vous jouer des tours. Attendez trop longtemps et courez le risque de vous voir dépassés. Allez trop vite et lancez un produit non fini. Il n’y a pas nécessairement de secret ici. Si ce n’est d’éviter de se précipiter tout en évitant de perdre du temps.
11. Perdre de vue l’objectif
La vie d’une startup est loin d’être un long fleuve tranquille. Entre turbulences quotidiennes et doutes en continu, il est aisé de perdre de vue le but final ainsi que la vision et les idées qui l’accompagnaient. Il est important de rester sur les rails, quitte à changer de destination en cours de route (pivot).
12. Les tensions entre humains
Les conflits humains représentent un risque majeur pour toute entreprise. Au niveau startup, ce risque est démultiplié du fait du nombre habituellement restreint de personnes dans l’entreprise. Un conflit et c’est tout le business qui boîte. Les mésententes entre fondateurs peuvent également amener une entreprise à fermer boutique. Et ne parlons pas des investisseurs qui sont régulièrement amenés à pousser le bouchon un peu trop loin (… Maurice).
13. Pivoter
Pivoter – changer de direction, de vision voire de produit – peut sauver une entreprise comme la couler. Un pivot doit être réfléchi et s’appuyer sur des données solides qui valident ce changement. Sinon, changer pour changer implique, bien souvent, de se planter.
14. Le manque de passion
La passion est un élément récurrent des histoires d’entrepreneurs. Poursuivez votre passion pour réussir. Ce que cette dimension sentimentale implique, en particulier, est une capacité et volonté forte de s’engager pour un produit ou un service – donc de passer les heures, et de faire les efforts, nécessaires. Créer une startup avec la seule volonté de faire de l’argent mène bien souvent à un échec. Par manque de dédication et de traction.
15. La localisation
Avez-vous plus de chances de rencontrer des talents voire de voir un taux d’adoption de vos produits plus importants dans la Silicon Valley ou bien au fin fonds du Lubéron ? Option 1 si l’on parle technologie. Malgré un semblant de perte de vitesse de la vallée et une montée en puissance de nouveaux centres entrepreneuriaux un peu partout dans le monde, se trouver au bon endroit peut non seulement accélérer un développement mais également sauver une entreprise.
16 Pas d’intérêt ni investisseurs
Les investisseurs ne servent pas qu’à investir. Ils peuvent aussi servir de baromètre pour votre produit. Si vous ne voyez pas d’intérêt de la part d’investisseurs divers, peut-être ne voient-ils pas non plus de potentiel dans votre produit. Ou, tout simplement, votre présentation (et, par extension, votre marketing) n’est pas au niveau.
17. La force de la loi
Comme Uber l’a découvert récemment à Londres (licence non renouvelée) nul n’est au-dessus des lois. Encore moins quand un concurrent inconnu peut apparaître soudainement pour vous menacer de poursuites diverses et variées. La loi est un outil économique avant tout. Assurez-vous de ne pas être vulnérable.
18. L’usage des réseaux et connexions
C’est le B-A-BA des écoles de commerce; le réseau. N’oubliez pas le vôtre, celui de vos collègues, parents, amis ou investisseurs. Chaque opportunité d’utiliser votre réseau non saisie se traduit par autant de croissance potentielle perdue.
19. Burnout
La santé mentale des entrepreneurs est un sujet qui tend, dorénavant, à occuper le devant de la scène. Pas pour les solutions offertes, juste le constat d’un problème récurrent et grandissant. Avec la glorification du “hustle” (le travail, à fond, à tout prix) dans le monde startup, l’équilibre vie et travail a disparu. Et le surménage est désormais le pain quotidien de trop nombreux entrepreneurs.
20. Les oeillères
Si pivoter ne doit pas se faire à la légère, ne pas pivoter quand toutes les données et les conseils indiquent de le faire est également une course à l’échec. Admettre avoir tort et s’attacher à remettre la société sur les bons rails est, certes, un coup à l’égo mais également une chance de sauver sa boite. Au diable la fierté personnelle, survivez pour commencer.
Règle numéro 21, pas une erreur mais un conseil, jouez sur la tendance “FOMO » (Fear of Missing Out – ou la peur de rater – une info, une nouveauté, etc … ).
Et règle 22, faire confiance à un investisseur « sympa » qui ne va prendre « que » 51% des parts de votre société (en termes choisis ça veut dire contrôle) contre un mini chèque à quelques dizaines de milliers d’Euros … . Réfléchissez une minute.
Sur ce, essayez de ne pas vous mettre en l’air pour l’une de ces 20 / 22 raisons.